OLIVIA SUR ROUGE FM, LE 15.11.05 (diff. INTERVIEW)

Laura-Mélanie a écrit:

Peut-être que je vous ferai une retranscription prochainement

Oh oui stp ...
ça serait bien d'avoir aussi ton avis toi qui l'a vécu, avoir 2 avis différents d'un même évenement est toujours enrichissant et nous en apprend toujours plus sur ce fameux évenement !

De rien chère Laura-Mélanie !

On voit que cette expérience là t'as vraiment plus et ça fait donc plaisir à lire! Expérience qui se concrétisera peut-être pour moi aussi d'ici le 20.01 ... ça me fait rêver, même si pour l'instant j'ai pas encore tous les feux verts nécessaires ... enfin suite au prochain épisode des Fabuleuses Aventures de Laloo

RETRANSCRIPTION ORIGINALE DE L'INTERVIEW SUR ROUGE FM


(Morceau "La femme chocolat")

Olivia Ruiz sur Rouge fm, bonjour

- Bonjour

Comment ça va Olivia?

- ça va super bien

C'est le deuxième album qui sort, un album qui s'intitule "La femme chocolat", comment on se sent à la sortie d'un nouveau disque?

- Hyper sereine, parce que je suis très fière de ce disque, très fière d'être encore plus que sur le premier, la patronne ma p'tite boutique. Ce coup-ci je me suis impliquée dans tous les domaines, j'ai co-réalisé, j'ai écris et composé à peu près entre la moitié un tier du disque, j'ai même fais le graphisme de ma pochette, j'ai pris mes petits pinceaux pour m'amuser à griffonner sur mes photos, donc je suis ravie.

Le premier single qu'on découvre sur les radios s'intitule "J'traîne des pieds", c'est une chanson qui parle de ton enfance?

- C'est ça, j'ai été élevée dans un café par une grosse partie de ma famille, c'était le seul lieu de vie du village, un grand café dans un p'tit village qui s'appelle Marseillette de 600 habitants, et où, voilà, qui faisait café, hôtel, resto, presse, tabac, pompe à essence..., tout ce qui est possible et imaginable. Vraiment le seul lieu de vie du village où tous le monde se retrouvaient. Et voilà j'ai été élevée là-bas par mon papi, ma mamie du côté de ma maman, mon papa, ma maman et puis leur p'tites, toutes les p'tite nanas qui étaient leur copines à l'époque, c'était une jolie enfance.

Alors dans cet album de nombreuses collaborations, comme dans le premier, même un peu plus il me semble. Alors on va essayer d'en décrire quelques-unes, entre autre Christophe Mali de Tryo qui a travaillé dans une des chansons. Alors comment ça se passe quand on veut travailler avec lui, on frappe à la porte, on demande?

- Pas du tout, c'est un copain en fait. Je l'ai rencontré il y a 2 ans, moi j'étais partie faire les premières parties d'Arthur H au Canada et puis un soir à mon hôtel, j'avais un p'tit mot "Mali vous invite au concert", je savais pas qui c'était, je croyais que c'était un des musiciens de Camille, parce que je savais que Camille jouait dans cette salle, en fait elle faisait la première partie des Tryo. Et puis non, c'était lui qui m'avait invitée, il avait découvert le disque, donc on est restés bons potes, et quand il est venu me voir à la Cigale l'année dernière, le duo avec mon papa sur scène et tout ça, ça l'a touché, et quand il est rentré chez lui, il a écrit "Cabaret blanc". Donc voilà, c'était tout simple, il me l'a ammené, j'ai trouvé ça très beau, je trouvais que c'était un bel hômmage pour mon papa et indirectement pour mes parents. Une façon de dire "oui je vous en ai fais voir de toutes les couleurs mais aujourd'hui je sais que si je suis quelqu'un de bien, c'est aussi grâce à vous, c'est surtout grâce à vous d'ailleurs."

Papa de retour sur le disque, comme dans le premier c'est un morceau caché à la fin, c'est pour dire "c'est le petit bonus en plus, il y a mon papa qui est là mais il reste discret"?

- Non non, c'est pas pour dire "il reste discret", c'est parce que pour moi c'est une façon de la mettre en valeur de la mettre en chanson cachée, et surtout que c'est une prise de son complément différente de tout le reste, parce qu'on était comme sur "Malaguena" sur le premier album, on était, mon tonton de coeur Guy, mon papa, et là en locurence une danceuse de flamenco en plus, un micro au milieu de la pièce et on jouait tous ensembles. S'il y en a un qui se plante, il faut tout reprendre au début parce que faut vraiment chopper l'instant et le moment magique, donc en terme de son, ces reprises à chaque fois sont forcèment hyper différentes de tout le reste, et puis pleines d'amour et d'un long passif et d'un vécu qu'on a tous les trois. Donc forcèment différente de tout le reste. C'est pour ça que c'est une façon encore plus de rendre hômmage, de le mettre en caché pour moi, parce que c'est le petit truc en plus quoi, et le truc qu'on attend pas et voilà... ouai ça c'est vraiment un cadeau.

(Morceau "La Molinera" duo avec Didier Blanc)

Mathias de Dionysos est omniprésent dans cet album, il a écrit plusieurs chansons, il est d'ailleurs réalisateur de l'album, avec la carrière de Dionysos, comment il a pû trouver le temps de s'occuper d'Olivia Ruiz, je pense ça lui a prit aussi énormément de temps?

- Il avait 1 mois de vacances et le mois de vacances, il l'a utilisé pour faire mon disque, par-contre les chansons, il me les a données sur 1 an, donc c'était un travail super étalé et encore une fois hyper naturellement, on était potes, il y avait des choses chez moi qui lui faisait rigoler, et ma passion pour le chocolat et le fait qu'après je me plainiais dès que j'ai pris 5 grammes. Voilà, il a vécu une histoire asser douloureuse que j'ai vécu en rencontrant des gens qui ont pas été super avec moi dans mon métier. C'est comme ça qu'il a écrit "Goûtez-moi". Et la troisième c'est "A need a child", qui est née d'une histoire que je lui ais raconté en rapport à mon petit frère, à la naîssance de mon petit frère où j'avais à peine 5 ans, mais où, dès le moment où je l'ai eu dans mes bras, j'ai compris que la vie c'était ça quoi.

Autre collaboration, il y en a décidement beaucoup dans ce disque, bon on peut voir que Juliette est de nouveau présente pour une chanson, ça je pense que c'est aussi une grande victoire pour toi, de te dire "Juliette est de nouveau là avec moi" ?

- Heu oui, encore une fois ça c'est fait, elle m'a donné cette chanson, il y a déjà super longtemps, et puis voilà, on l'a rodée sur scène, on l'a jouée sur scène pour voir ce que ça donnait, on a essayé pleins de choses, on l'a bien mûrie et du coup c'était l'occasion aussi pour moi, ce morceau de Juliette, d'inviter un arrangeur que j'adore qui travaille d'habitude avec Thomas Fersen, qui s'appelle Joseph Racaille. Et voilà, j'étais ravie de pouvoir lui confier ce morceau et de le laisser s'amuser avec ça, et sur ce morceau il a fait intervenir le yukulélé du club de Paris, qui est un ensemble de yukulélé complétement dingue, donc voilà, c'était une façon de me faire plaisir aussi, de me dire "on va détourner encore une fois le morceau que Juliette me donne, en espèrant la surprendre encore".

(Morceau "La petite voleuse")

Une question qui n'a pratiquement aucun interêt, mais c'est vraiment personnel. A la fin de "La petite voleuse", il y a une voix d'une petite fille ou d'un petit garçon, c'est qui?

- C'est une petite fille, c'est mademoiselle Lisa Marquez qui est la fille de mon accordéoniste. Un jour mon accordéoniste m'appelle et me dis "c'est dingue, je bossais les morceaux dans la voiture pour bosser les parties et tout, et Lisa m'a scotchée". J'ai dis "quoi?", Elle me dit "Elle m'a sorti le premier couplet de "La petite voleuse", comme ça, alors qu'elle l'a entendu que dans la voiture". Et puis c'est rigolo parce qu'elle se mélange les pinceaux, elle dit "Quand je serai grande je serai voleuse, j'ai déjà commencé c'est assez noirant", enfin elle nous refait le texte et j'ai craqué quoi. J'ai dis "c'est vrai?", Ben j'ai dis "envois", j'voulais faire un cadeau à Cécile qui m'accompagne depuis 2 ans et qui me fais beaucoup de bien sur la route, donc voilà, le plus beau cadeau pour une maman, c'est de faire participer son petit sur un disque.

En écoutant cet album, l'instrumentation a pas mal changé par rapport au premier, moin d'accordéon et plus d'autres instruments et des mandolines par exemple?

- Il y a tout autant d'accordéon sauf qu'on a trafiqué les sons d'accordéon, on a mis de la distortion, on a mis du trémolo, donc l'accordéon est toujours aussi présent, simplement Cécile avait envie de s'amuser avec son instrument, nous on avait envie de jouer avec aussi, donc on a distordu complétement ces sons d'accordéon, mais pourtant il est toujours aussi présent par-contre. Le yukulélé ça c'est la touche, la Mathias teutche, la clarinette et les clarinettes basse c'est la touche d'Alain Cluzeau, c'est assez flagrand de voir chacun des éléments qu'on a pu apporter, le banjo, la mandoline, la vielle à roue, c'est des instruments traditionnels que moi j'ai toujours beaucoup utilisé, manque de bol les gens que je voulais faire intervenir sur le premier album n'étaient pas dispo, c'est pour ça qu'ils ont finis par ne pas y êtres, mais moi dans toutes les formations que j'ai eu, j'ai toujours eu Franck qui joue les banjos, c'était le musicien qui m'accompagnait quand j'avais 17 ans, c'est lui qui fait la mandoline et la vielle à roue aussi, ça c'est des instruments qui font partis intégrante de mon univers à moi, où le piano, bastringue, "cling cling cling", avec vraiment le bruit des touches et tout ça, donc voilà, on a mixé chacun nos petites envies et nos univers, ou plutôt ils ont mis leur univers au service du mien, parce que c'est des gens qui ont l'intelligence d'avoir un égo bien en place et c'est pour ça que je les ais choisis, c'était parce que leur but à eux, c'était pas de se faire plaisir, c'était que moi j'ai le sourire à la fin de chaque enregistrements, et que je puisse dire que les titres me ressemblent, c'est pour ça que j'ai réalisé avec eux ce coup-ci, parce que j'avais besoin d'être beaucoup plus impliquée aussi sur ce travail de son.

Un vieil ami, aussi à toi qui est dans ce disque qui partage une des chansons, c'est Patrice Maktav...? Tu l'as pas quitté depuis l'époque de la star'ac?

- Oh non, bien sûr que non, on travaille régulièrement ensembles, il m'arrive souvent d'être en train bosser sur mon ordinateur et de me dire "ohlala j'ai envie de, finalement il passe pas celui-là en musique", on me dit que si c'est par ordinateur il faudra en faire un guitare-voix, alors j'appelle Patrice, et puis il vient et il me joue les quatre accords dont j'ai besoin pour faire ma maquette. On collabore hyper souvent ensembles, encore récemment écris une chanson pour une pièce de théâtre les deux, ça reste un super pote Patrice, c'est quelqu'un de très important dans ma vie, bien sûr.

Et un bon musicien?

- Et un exellent auteur-compositeur, plus qu'un musicien.

(Morceau "J'traîne des pieds")

Alors Néry présent également dans cet album, Néry des vrp, est-ce-que sur cette tournée, c'est aussi lui qui s'occupe de la mise en scène, la chorégraphie, ou pas du tout?

- Il y a pas de mise en scène sur cette tournée, pas pour l'instant, ça viendra peut-être dans un second temps, mais j'ai conçu un décor qui m'a aidé, que Néry m'a aidé à mettre en place sur scène, mais non, il y a pas de mise en scène sur ce coup là... Et puis si on parlait un peu de mes chansons, non mais sans déconner (rire).

Ben justement, après avoir parlé de toutes ces collaborations, par-rapport au premier album, où tu avais écris une chanson je crois, ici tu en as écrit; 1, 2, 3, 4, en tout cas 4 si on regarde aussi celles que tu as composées...

- J'en ai fais 4 en entière et ensuite il y en a que j'ai co-composé ou juste écrit le texte.

Ta paticipation est beaucoup plus active, beaucoup plus importante que sur le premier disque, alors comment tu as travaillé, tu as commencé seule d'abord à faire ton album, à dire "je commence avec mes chansons"?

- Non non, pas du tout, c'est des chansons que j'ai depuis super longtemps, et simplement moi j'écris, je compose depuis une bonne dizaine d'année, le seul truc qui manquait c'est de sentir assez de confiance dans les yeux de quelqu'un pour arriver à les mettres sur disque. C'est pour ça qu'au moment où l'album commençait à se construire avec pleins de chansons, en fouillant dans toutes mes chansons et tout ça, je me suis rendue compte qu'il y en avaient 4, 5, qui correspondaient super bien au thème général de l'album qui était en train de se dessiner, c'est pour ça que je les ais faites écouter à Alain et Mathias, et j'ai sentis tellement de confiance dans leur yeux et j'ai vu qu'ils aimaient tellement ces morceaux et qu'ils sentaient tellement qu'ils avaient du potentiel, que ça m'a donné des ailes et que j'ai pu surpasser cette trouille de me mettre à nu autant en mettant des chansons aussi personnelles, et aujourd'hui, j'en suis super fière parce que je trouve ça hyper cohérent, parce que des fois je m'amuse avec mes copines à leur faire des blind test, à dire "alors voilà, vous devez deviner qui a écrit ..." ça me parraît tellement évident le vocabulaire de Mathias ou celui d'une Juliette ou d'un Néry, mais non, je vois que le mélange est armonieux puisque même mes proches qui connaissent mon écriture et celle de tous mes collaborateurs, avaient du mal à mettre le doigt sur qui avait écrit quoi, donc je crois que pour le coup, ça signifie que le paris est réussit en terme de cohésion, et ça c'était important pour moi.

(Suite)

Sur cette album, tu chantes en français, espagnole et en anglais aussi, c'est un bon choix, je pense, d'avoir voulu plusieurs langues?

- Ben en fait c'est une hasard, "I need a child", ça parle d'un instinct maternel qui est un instinct complétement animal, Mathias me l'a écrite en anglais, donc je ne m'imaginais pas, je me suis dis à un moment donné, "tiens, je pourrais l'adapter en français", mais non, ça parle de quelque chose de trop brut et de trop instinctif pour salir quelque part la spontanéité qu'il a eu à l'écrire. L'adapter en français ça voulait rien dire, il fallait rester sur ce truc hyper brut, hyper instinctif, basé sur une envie et sur un moment quoi, et puis ça me rappelait ma jeunesse, moi qui pendant quelques années, ai chanté dans des groupes de rock avec les Five ou avec The croze, mes p'tits groupes de quand j'étais gamine et qui chantait que des compos et des reprises en anglais. Voilà, c'était cohérent dans le fait où pendant les périodes où j'étais aussi très titillée par ces envies de maternité, donc ça faisait le bien avec tout ça, et je me suis dis; "ne te pose pas de question, après tout tu as envie de chanter en anglais, oui t'as peut-être pas l'accent du siècle mais après tout on s'en tape si le coeur y est".

(Morceau "I need a child")

Avant la sortie de cet album, entre les deux albums on a pu te voir dans d'autres disques, entre autre avec François Hadji-Lazaro, avec les Weepers Circus également, quelques mots aussi sur ces collaborations?

- Alors les Weepers Circus c'est mes amis, c'est même plus que mes amis, c'est mes frères. Sur leur nouvel album "La monstrueuse parade", qui est leur meilleur album à mon sens qu'ils aient jamais fait, on a enregistré à nouveau, un duo ensemble qui s'appelle "Sans vous aimez", et que je trouve vraiment super, qui a la grosse patate et qui est génial. J'ai enregistré aussi un duo avec Allain Leprest, un grand bonhomme de la chanson française qui vient de sortir son album, et je suis très contente aussi parce que pour moi ça signifie beaucoup qu'un mec qui m'a aussi fascinée par ses talents, notamment d'écriture et d'interprète, vienne vers moi alors qu'il avait dix-mille p'tites chanteuses vers qui il pouvait aller pour faire un duo sur son disque. François Hadji-Lazaro c'était chouette aussi, moi grande fan de Pigalle... quand après avoir refusé une proposition de ma part pour chanter un duo sur un texte de Chet, il revient me voir en me disant "Maintenant je veux bien, j'ai écris deux chansons sur mesure pour toi et moi et celles-là, on va les faire", c'est super chouette quoi.

Olivia Ruiz, on t'a vu en Suisse pas loin d'une dizaine de fois déjà, quelle relation tu as avec le public Suisse?

- Jusqu'à présent je touche du bois, une super relation, en particulier, moi mes plus grands souvenirs ça reste les Francomanias de Bulle, le Paléo Festival, parce que vraiment ça c'était des choses très fortes en terme d'énergie et où j'ai beaucoup donné, où le plublic m'a aussi beaucoup rempli. Sinon le Chat Noir, biensûr, salle mytique, ça reste un super moment aussi. C'est toujours un plaisir de venir en Suisse, parce que je suis super bien accueillie ici, par les gens de ma maison de disque que j'adore, qui font un super boulo et puis voilà quoi... le chocolat... tout ça... (rire), je suis dans mon élément quoi.

On est en 2005, Internet est omniprésent, qu'elle relation tu as avec le public virtuel?

- Une exellente relation, on chat pas mal, enfin là ça fait un petit moment quand-même que j'ai pas fait de chat, mais via l'opendisc notemment, il y a un contact permanent qui fait qu'on a toujours des choses à leur donner, que ce soit sur la résidence ou sur les montages de spectacle et tout ça, donc, j'accorde beaucoup d'importance à ça.

Sur cet album on te sent plus épanouie, plus d'assurance que sur le premier, tu le ressens aussi?

- Ben oui, j'ai 150 concerts dans la gueule, l'expérience d'un premier album où j'ai fais des conneries, qui m'ont beaucoup servis, qu'il fallait faire pour savoir que s'en étaient, donc oui. Je suis entourée de collaborations qui me porte parce qu'ils ont une grande confiance en moi et qu'ils sont aussi fiers que moi de ce disque, donc c'est vrai que je m'affirme moi dans tous les domaines, je grandis et j'espère qu'à chaque album, je ferai un pas de plus, sinon ça voudra dire que c'est pas la peine de continuer, et puis c'est bien parce que j'estime qu'encore une fois je prends des risques, comme j'ai pu le faire sur le premier album. Je propose pas quelque chose qui est évident et qu'on peut entendre déjà partout et voilà, et j'espère que j'aurai le courage de me remettre tout le temps en question, même si un jour un succès arrive et que c'est peut-être plus difficile après un cap comme ça.

(Morceau "Quijote")

Lorsqu'on est en tournée, c'est un peu une grande période merveilleuse où on s'amuse, mais est-ce-qu'il y a des fois des dates qui ont été des cauchemards, des dates de concert par exemple?

- Ah mais bien sûr, bien sûr, une fois on s'est retrouvés à Sisak médoc dans le Bordelais, où il y avait que des mecs bourrés sur les morceaux hyper atmosphérique et tout ça, et ils geulaient "Rock n roll!" "A poil la chanteuse!" ça ça arrive toujours. Il y a des erreurs de casting des fois, il y a des gens qui veulent nous faire venir dans une salle, voilà et puis manque de bol, ils nous mettent un groupe en première partie ou je sais pas, qui va ramener que des bourrés, que des buveurs de vinasse, et du coup ça va nous fouttre en l'air le concert à nous, parce que les mecs sont bourrés et que bien souvent, il y a un public super attentif et il suffit de deux éléments perturbateurs pour te gâcher le concert sur toutes les chansons très basées sur l'émotion et tout ça, ça ça arrive. C'est arrivé sur la précèdente tournée, certainement moin maintenant parce que j'ai bien rouspété auprès de mon producteur de spectacle en disant "eh oh, où c'est que tu m'envois là", mais biensûr que ça arrive, bien sûr, ou d'être tête d'affiche par exemple d'un festival, d'avoir le privilège d'être la star de la soirée, alors on te fait passer à minuit, après six groupes, et nous on a des mecs complètement crevés qui, 6 heures de concert, qui sont venus pour te voir toi, mais qui ont plus la force de danser ou de te retransmettre, qui sont attentifs, qui applaudissent mais, biensûr il y a mille configurations possible. Des fois on va être face à des publics très calme, qui vont tout bien écouter les textes, être hyper attentifs et pas trop se manifester, à part entre les morceaux pour applaudir. Il y a des fois où on a des gens qui ont envie de faire la fête et qui vont peut-être être moins attentifs sur les morceaux calmes, mais qui vont vachement faire les fous sur les morceaux, moi j'adore ne pas savoir à quoi m'attendre et cette interactivité, où à un moment donné le spectacle s'adapte aux gens qui sont dans la salle et où on va mettre plus l'accent sur les morceaux pêchus et les faires durer plus longtemps et faire moins durer les moments d'émotion ou carrèment les virer du spectacle, voilà. Là j'ai hâte d'être à demain qu'on me parle un peu des gens qui pourraient êtres présents dans la salle, parce que moi je vais adapter mon sète à ça aussi. Si c'est un public festif, ben je vais leur faire un sète bien musclé, si c'est des gens qui sont plus venus là pour un p'tit moment de détente dans le calme et la bonne humeur, on essaiera des choses un peu plus tendres. J'ai la chance aujourd'hui, d'avoir un répértoire assez large pour me permettre, les soirs où j'ai envie de me défouler, d'envoyer que des morceaux qui envoie grave le bois, et puis le soir où je me sens dans une émotion un peu plus à fleur de peau, de pouvoir faire un répértoire, et aujourd'hui la mise en scène qui s'avèrait être un truc génial, aujourd'hui je suis contente finalement de me dire que pour un temps, je remets ça de côté, et je me permets plus de liberté. Si au milieu du spectacle j'ai envie de faire pêter 3 morceaux et de les mettres à la fin, voilà au plein milieu du spectacle, je dis aux musiciens "tac tac tac on joue pas les 3 suivantes là on passe à la fin, les 3 on verra après", ça me permets beaucoup plus de liberté moi, ou d'un coup, si j'ai pas envie de faire un morceau, je le fais pas, il y a pas la mise en scène où, dès qu'on enlève une brique du mûr tout s'écroule.

Olivia Ruiz, la femme chocolat, merci beaucoup.

- Merci beaucoup et puis j'espère à demain

Oui, très bon concert demain

- Merci


Une interview de José M.

ça m'arrange bien de pouvoir le lire, car j'ai pas eu le temps d'aller écouter l'interview sur le site, et maintenant je ne la trouve plus !
alors merci !

Merci beaucoup très chère
pour cette retranscription. C'est bien bête que l'audio ne soit plus disponible..
heureusement que tu es là!!

Merci!!!

Hep hep! Une fois de plus, l'interview repassera, demain mercredi 4 janvier dans l'émission "Le 9-12", alentours des 11h15 !
Cette fois-ci personne ne peut dire qu'il n'a pas eu l'occasion de l'entendre cette interview

Sachez, que vous pourrez la réecouter tant que vous le voudrez, durant une semaine sur le site de la radio

http://www.rougefm.com

cool!!

encore une fois, on est vraiment gâté !!!

merci encore pour cet très bel interview...